Du côté du savoir.
L’acte psychanalytique marque sa différence de
toute pratique psychothérapique par la nature de l’écoute où s’entend la
demande inaugurale des personnes en souffrance, et par la manière d’y répondre.
Le psychothérapeute répond à la plainte du
« mal de vivre » par une localisation dans son « savoir »
des causes de la souffrance de l’autre, et définit le moyen qui convient à sa
résolution en quête d’une adhésion susceptible d’en rendre opératoire le
« traitement ».
En psychothérapie le « savoir » est du côté du psychothérapeute.
Le psychanalyste ne répond pas en terme de
« savoir » à la « vérité » de la plainte, car dans cette
manifestation initiale la souffrance psychique qui y réside est intimement liée
à un déficit de parole.
En s’abstenant de répondre ainsi à la demande, le
psychanalyste ouvre l’espace d’une parole pour le sujet, propre à lui permettre
de découvrir les évènements de sa vie où se nouent les causes ignorées de sa
souffrance.
En psychanalyse le « savoir » est du côté de l’analysant.